[REVUE DE PRESSE]

alquds alarabi - Le ministre des Affaires étrangères iranien, Manoucheher Moutaki, s’est félicité hier des dernières déclarations du Président français, Nicolas Sarkozy, sur le port du voile, estimant qu’elles auront un impact positif sur l’opinion publique, notamment islamique.

L 'agence de presse iranienne a rapporté les propos de Moutaki, selon lesquels, les dernières déclarations du Président Sarkozy au sujet du voile, qui interviennent après les déclarations du Président américain, Barack Obama, là-dessus constituent "un pas en avant".

Il a exprimé l’espoir que la France et d’autres pays européens "reconsidèrent leurs positions sur les questions qui suscitent l’inquiétude des musulmans établis en Europe, et qui découlent de la discrimination due à la laïcité".

Nicolas Sarkozy avait déclaré que "le port du voile islamique sera accepté, à condition que la personne soit libre dans ses choix".

Moutaki a émis le souhait que "l’administration française prenne des dispositions urgentes pour rectifier l’erreur qu’elle a commise dans ce domaine, et qu’elle autorise le port du voile dans les établissements scolaires et scientifiques".

Il a encore poursuivi que "les orientations françaises appelant à l’entente et à une meilleure compréhension des réalités du monde musulman, auront un impact positif sur l’opinion mondiale et musulmane, ce qui favorisera le déroulement du dialogue interreligieux dans une atmosphère positive".

AFP - Le numéro un libyen Mouammar Kadhafi se rend mercredi à Rome pour une visite historique qui doit marquer la fin de quarante ans de relations tumultueuse entre la Libye et son ancien colonisateur.

Cette visite, la première depuis l'arrivée au pouvoir du guide de la révolution libyenne en 1969, a été rendue possible grâce au traité historique signé en août entre les deux pays et qui va solder les comptes de plus de trente ans de colonisation italienne en Libye (1911-1942).

Pour Rome, cette visite sera "par de nombreux aspects historique", selon le porte-parole des Affaires étrangères, Maurizio Massari. "Durant quarante ans, se rendre à Saturne était plus probable pour Kadhafi que visiter Rome", souligne de son côté le journal gouvernemental Al-Jamahiriya. "Mouammar Kadhafi était intransigeant dans ses demandes d'excuses de la part de l'Italie, qui a fait preuve de courage et a enfin dit la vérité", estime le journal.
Le traité "d'amitié et de coopération" conclu par le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et qualifié d'"historique" par Tripoli, permet à la Libye d'obtenir des excuses et des dédommagements pour la période coloniale, et à Rome d'avoir "moins de clandestins et plus de gaz et de pétrole libyen", selon M. Berlusconi.

La Libye, qui utilisait les départs depuis ses côtes de bateaux chargés de clandestins comme un moyen de pression sur l?Italie, a accepté enfin des patrouilles mixtes dans ses eaux territoriales et accueille désormais les clandestins interceptés en Méditerranée. La visite du colonel Kadhafi à Rome "marque une étape très importante dans l'évolution des relations entre les deux pays qui ont connu des hauts et des bas durant des dizaines d'années", estime Mohamed Charfeddine, analyste politique libyen.
L'Italie est le premier client et premier fournisseur de la Libye, malgré "toutes les entraves administratives dressées sur le chemin des entreprises italiennes", selon une source libyenne.

Selon le président de l'Union générale des chambres de commerce et d'industries libyennes, Jomaa al-Asta, les entreprises italiennes en Libye, au nombre de 52, sont les mieux représentées parmi les sociétés étrangères.
"Nous souhaitons des investissements italiens encore plus importants", a indiqué M. al-Asta. "Nous voulons qu'ils soient nos partenaires en Afrique et être leurs partenaires en Europe".

Grâce à ses pétrodollars, la Libye est présente dans plusieurs grands groupes italiens, comme le pétrolier Eni ou la banque UniCredit.

Mouammar Kadhafi plantera sa tente dans le plus vaste parc de Rome, celui de la Villa Doria Pamphili. Mais il dormira dans le somptueux palais éponyme datant de la moitié du XVIIe siècle, qui domine le parc.

Des rencontres avec M. Berlusconi, le chef de l'Etat, Giorgio Napolitano, et les présidents des deux chambres parlementaires sont prévues pendant sa visite.

Au dernier jour de son séjour vendredi, M. Kadhafi rencontrera "la patronne des patrons", Emma Marcegaglia, et des chefs d'entreprises, ainsi que des femmes représentant les mondes de l'industrie, de la politique et de la culture. Le colonel Kadhafi a aussi demandé à s'entretenir avec des représentants de la communauté juive, chassée de son pays à la suite du conflit israélo-arabe de 1967.
Une délégation de 200 à 300 personnes accompagne le guide à Rome, selon une source italienne à Tripoli. "Ca va coûter cher à l'Italie. Mais comme tout le monde le sait, la Libye est très importante pour Rome", selon cette source.

AP - Pour la première fois depuis 41 ans, l'Oganisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré jeudi un état de pandémie mondiale, relevant son seuil d'alerte à la grippe A(H1N1) au niveau maximal de 6.

Le passage de la phase 5 à la phase 6 signifie que la maladie est désormais au stade de pandémie. Cette annonce a été faite durant une réunion d'urgence de l'agence onusienne, qui a commencé à midi (10h gmt) à Genève.

Cette annonce de pandémie devrait inciter les laboratoires à accélérer la production d'un vaccin pour cette souche. Selon le dernier bilan de l'OMS, 74 pays ont officiellement signalé 27.737 cas de grippe A(H1N1), dont 141 mortels

Soudainement les rues se vident, les cafés ne sont plus aussi peuplés, les salons de thé n'affichent plus complet, les moyens de transport sonnent creux, l’adage métro/boulot/dodo n'a jamais été aussi bien appliqué que ces dernières semaines.

Effet de la canicule dites-vous ? C'est une hypothèse parmi d'autres, mais depuis quand la chaleur décourageait le Tunisien à pratiquer ses activités quotidiennes ?

C'est l'effet de la fin de l'année scolaire diront certains autres. Elèves, étudiants et parents sont tellement occupés par ce sprint final qu'ils se sont passés de leurs sorties habituelles. Là aussi on est en droit de se poser la question : Mais où sont les autres ? Ceux qui attendent avec impatience les premiers signes de l'été pour se donner à cœur joie à leurs aventures coutumières ?

Il est tout de même curieux ce changement soudain dans les habitudes du Tunisien, ce Tunisien qui est par nature bon vivant, qui aime les sorties et qui ne rate aucune occasion pour se divertir, pour évoluer en groupe ou en famille.

Désolé d'interrompre mon récit. Une patrouille vient de débarquer pour emmener les jeunes du quartier passer leur service militaire...
Je suis obligé de disparaître. Je terminerai plus tard.
Pheno

AFP - Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad était samedi en passe de remporter haut la main l'élection présidentielle en Iran dès le premier tour, malgré les accusations d'irrégularités portées par son principal rival Mir Hossein Moussavi.

Le ministère de l'Intérieur devait annoncer dans la matinée la victoire éclatante de l'ultraconservateur Ahmadinejad à l'élection vendredi marquée par une participation record.

Les derniers chiffres disponibles, remontant à 02H22 GMT, créditaient M. Ahmadinejad de 64,8% des votes après décompte de 87% des urnes. M. Ahmadinejad possédait ainsi plus de 9,5 millions de voix d'avance sur le conservateur modéré Moussavi crédité de 32,6% des suffrages.

Selon le porte-parole du Conseil des gardiens de la constitution, Abbas Ali Kadkhodaï, cité par l'agence Mehr, "la participation a dépassé le seuil de 82%".

"La participation sans précédent des électeurs montre le soutien et la confiance des Iraniens au régime de la République islamique et la confiance dans le guide suprême" l'ayatollah Ali Khamenei, a dit Ali-Akbar Javanfekr, le conseiller du président sortant pour la presse.

"La différence entre le nombre de votes obtenus par Ahmadinejad et ceux recueillis par ses rivaux est telle que tout doute sur sa victoire sera interprété comme une forme d'humour par l'opinion publique", a déclaré son directeur de campagne, Mojtaba Samareh Hachémi.

Le monopole de la télévision d'Etat a insisté sur la légitimité du vote en diffusant en boucle des commentaires d'électeurs saisis vendredi et jugeant essentiel de respecter le résultat du scrutin.

M. Moussavi avait dès vendredi soir dénoncé une manipulation du vote et des violations dans son déroulement, alors que la participation record était censée favoriser sa candidature.

Il devait tenir une conférence de presse à 09H30 GMT.

L'ambiance à son QG de campagne, situé près du ministère de l'Intérieur était tendue, avec la dispersion à la matraque par la police d'une centaine de ses partisans qui hurlaient des slogans hostiles à M. Ahmadinejad.

Tout rassemblement de partisans d'un candidat a été interdit, selon l'agence officielle Irna.

Les deux autres candidats, le réformateur Mehdi Karoubi et le conservateur Mohsen Rezaï, ont obtenu moins de 2% chacun selon les résultats préliminaires.

Les journaux ont dû observer une certaine retenue.

Kalameh Sabz, quotidien de M. Moussavi, a dû se contenter de titrer: "la présence verte du peuple est devenue déterminante pour l'avenir". La couleur verte était celle de sa campagne.

Le quotidien Kayhan en revanche, soutien de M. Ahmadinejad, n'a pas eu de mal à clamer: "Obéissant au guide, le peuple a eu le dernier mot".

Après la clôture du scrutin, M. Moussavi, 67 ans, avait revendiqué une large victoire.

Mais l'agence Irna avait ensuite annoncé un net succès de M. Ahmadinejad, 52 ans.

M. Moussavi avait dit à la presse que ses équipes avaient "constaté dans certaines villes comme Shiraz, Ispahan et Téhéran un nombre insuffisant de bulletins de vote. Certains de nos QG ont été attaqués. Je poursuivrai, avec le soutien du peuple, les personnes à l'origine de ces actes illégaux".

La campagne électorale s'était déroulée dans un climat acerbe entre candidats mais aussi dans une atmosphère festive, à un niveau jamais vu en 30 ans de République islamique.

Elle a aussi reflété des divisions profondes sur l'avenir de l'Iran après quatre ans de mandat Ahmadinejad.

M. Javanfekr a indiqué que M. Ahmadinejad entendait poursuivre sa politique "d?aide aux couches populaires et de distribution de la richesse", critiquée par ses adversaires comme première cause de l'inflantion.